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Douala Today

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Vous trouverez ici l'actualité sur le Cameroun:Faits divers, actualité culturelle, économique et vécu quotidien. Les commentaires et critiques sont les bienvenus. Participons ensemble à la construction d'une Afrique meilleure.


Une voix pour élever l’Afrique

Publié par Mathias Mouendé Ngamo sur 1 Avril 2012, 23:44pm

Pauline Ndanguè. La jeune artiste qui prône la valorisation de la culture africaine prépare la sortie prochaine de son premier album intitulé « Tèmè ».

 

L-artiste-Pauline-Ndangue.JPGNe lui dites pas que l’Afrique est pauvre. Ne lui faites pas croire que les Africains n’ont pas du potentiel. Ne lui parlez surtout pas de ces Africains qui ne veulent pas valoriser leur culture. Elle sera toute irritée. Elle vous entretiendra ensuite sur la riche diversité culturelle du Cameroun en particulier et de l’Afrique en général. Elle ne s’arrêtera pas de sitôt, jusqu’à ce que vous en soyez convaincu. Elle, c’est la jeune artiste Pauline Ndanguè. Une femme qui s’est donnée pour « mission » de porter haut l’étendard culturel de son continent. Et ce n’est pas les initiatives pour atteindre son but qui manquent. A elle toute seule, Pauline Ndanguè est une sorte de mini musée africain, de par son accoutrement. Elle se présente généralement dans des robes en tissu pagne. La coiffure de l’artiste est exceptionnelle. Le crâne est un peu rasé sur les bords et des passe –mèches occupent le centre de la tête. Des cauris ornent chaque bout de mèche. Le cou de l’artiste est paré de colliers sculptés dans du bois. Deux pendentifs sont accrochés aux chaines. L’un est en forme de feuille et l’autre représente l’Afrique. Les deux joyaux sont façonnés à partir de coques de noix de coco. Les boucles, les bracelets, la montre, tout est typiquement africain dans le vestimentaire de Pauline Ndanguè. Alors que certaines personnes se posent des questions sur le look de l’artiste, Pauline Ndanguè rétorque: « ne suis pas belle là ? Je veux montrer par mon accoutrement que la femme africaine peut être belle en s’habillant avec ce qui vient de chez elle. Je ne condamne pas ceux qui s’habillent autrement, mais il faut valoriser sa culture».

Levez-vous

Toujours dans le but de valoriser sa culture, Pauline Ndanguè s’est mise au chant. Elle excelle dans les variétés africaines. Elle est actuellement en studio et prépare la sortie prochaine de son premier album baptisé « Tèmè » (levez-vous). Le disque sera disponible dans quelques mois. C’est un répertoire de neuf titres dans lequel l’artiste y mêlera les rythmes tels que l’ésséwè, le bolobo, le reggae, le makossa, entre autres. Pauline Ndanguè indique que l’album à venir chanté en langues éwodi, duala et bassa, parlera des maux qui minent notre société. Ce sont l’hypocrisie, l’infidélité, le mariage forcé encore en vigueur dans certaines régions. L’album veut aussi prôner l’amour sincère entre hommes et femmes, entre frères et sœurs. « Tèmè » explique son auteur, dit qu’il est temps pour les Africains de se lever et d’avancer main dans la main. « Nous avons des richesses. Nous avons trop laissé les autres nous piller ». Mais pour que cette marche dans l’union soit possible, il faut que règne un amour véritable entre les hommes. La tâche de l’artiste n’est donc pas aisée Elle le reconnait d’ailleurs. «Je ne peux pas changer le monde, mais ce que je vois, je parle », relève t-elle. 

Quand on lui demande pourquoi elle a choisi de chanter les variétés africaines, Pauline Ndanguè répond que « la plus belle femme ne peut donner au plus que ce qu’elle a. Moi j’ai la musique africaine dans mon sang». Cet amour pour la musique a commencé depuis l’âge de 8 ans, aux côtés de maman alors choriste. La jeune fille arrête ses cours de sténo dactylo au niveau du cap à Douala, faute de moyens financier. Sa vie ne sera pas un long fleuve tranquille par la suite. « J’ai exploré la souffrance dans toutes ses faces. C’est pourquoi j’ai la rage devant certaines injustices », confie l’artiste. A l’âge de 24 ans, Pauline est accompagnée dans les cabarets par une amie artiste. vite, elle côtoie les ainés et apprend les rudiments du métier. Elle apprend aussi à jouer aux percussions, notamment au djembé et à la calebasse. Elle se révèle au public dans une collaboration avec le basiste Alexis Prigas. Elle est en outre l’auteure d’un clip intitulé « Bala touna moro » actuellement en diffusion sur les chaînes de télévision camerounaises. La jeune dame qui a ainsi pour ambition de toucher les cœurs avec sa musique, est un cœur à prendre.

Mathias Mouendé Ngamo 

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